Paysage d'une plage de sable blanc avec au fond la mer calme, le ciel bleu et quelques nuages

DANSE THÉRAPIE

Pour retrouver la santé et le plaisir d’être en mouvement.

- En dansant, un mouvement juste, une position juste est instinctivement reconnaissable.

- En dansant, le mental finit par décrocher au profit d’une expérience de conscience nouvelle.

« Lorsque l’organisme divisé en lui même accède à l’unité en soi, c’est la base de la santé retrouvée. » G.W.F. Hegel

Processus thérapeutique:

- Observation du mouvement et de la posture.

- Prise de conscience des connexions dans le corps.

- Mise en mouvement avec la musique pour se décentrer et laisser faire ce qui est naturel.

- Réalisation de l’empreinte des expériences dans le corps et libération des résistances.

L’exploration fonctionnelle par la danse.

  • Danser, c’est l’art de se mettre en mouvement en musique.

  • Un personne sait instinctivement que la danse peut lui faire du bien, que la danse peut l’emmener à exprimer ses émotions et en vivre de nouvelles. La dimension thérapeutique de la danse fait évoluer l’individu dans ses habitudes et automatismes parfois non souhaitées. De façon intuitive, nous comprenons qu’il existe une intelligence autonome, une énergie qui ordonne l’espace qui nous entoure, une énergie qui organise aussi notre espace intérieur, notre corps, en une mécanique parfaite, fruit d’une longue évolution d’adaptation à l’environnement.

  • La danse dont la fonction première est de nous conduire vers d’autres plans de conscience.

  • C’est commencer par la lettre A de l’alphabet, c’est respecter la progression du corps. Danser, c’est d’abord redécouvrir la marche, prendre conscience de la marche sous toutes ses formes, marches lentes, rapides etc. C’est la meilleure façon de comprendre et surtout de prendre conscience du fonctionnement métabolique, dynamique et mécanique du corps humain. Aux début, il y a bien sûr un stress de ne pas ressentir son corps bouger comme on l’imagine, sentir que notre corps n’est pas aussi fluide et souple que l’on voudrait. Par la danse, les mouvements internes des organes, les décalages, les espaces formés apaisent le mental. Celui-ci entre alors dans une quiétude en cohérence avec le calme du corps. Une boucle automatique de cohérence corps mental s’arrête et une nouvelle entre en jeu. Prendre confiance dans le mouvement c’est prendre confiance dans l’évolution de ces automatismes.

  • L’idée même de danser active les résistances du mental. L’inconnu, le laisser faire, le lâcher prise peut nous dépasser, nous terrifier. C’est alors que nous pouvons mettre en oeuvre une ingéniosité pour éviter cette confrontation. La pensée est physique, notre pensée est physique et résulte le plus souvent d’automatismes. L’enjeu de la danse fonctionnelle est de défaire l’automatisme qui est en nous, pour laisser place à un autre fonctionnement de corps et une nouvelle pensée.

  • Pour danser librement le corps apprends petit à petit à retrouver et expérimenter ses potentialités et possibilités. Le mouvement dansant qui au début est abrupte, inconfortable, « non-naturel » devint plus subtil, plus fin, plus conscient. Il y a un réel plaisir à expérimenter ce qui fait du bien au corps sans intervention du mental.

    Plus les mouvements de corps sont subtils et plus ceux-ci exercent des micro pressions, des massages internes, des respirations qui permettent à l’énergie contenues dans les tensions corporelles d’être libérée. L’information neurologique, immunitaire et hormonale circule alors librement à travers tout l’organisme et permet en particulier l’équilibre balance sympathique et parasympathique.

    Nous savons qu’il existe des répercutions psychologiques et physiologiques à ces blocages énergétiques. Physiquement l’action est inhibée et les défenses immunitaires s’affaiblissent. Psychologiquement, les émotions négatives paralysent l’individu. Dès que le relâchement se produit, l’énergie physique se décharge dans le mouvement et l’énergie psychique s’exprime sous la forme d’émotions positives et de nouveaux désirs que Goethe définissaient comme « les pressentiments de nos potentialités ».

  • Chaque fois que nous avons une expérience incomplète, cela crée une empreinte dans le mental. Elle crée un petit programme dans l’inconscient. Cette programmation ou ce conditionnement peut provenir de traumatismes, ou simplement d’expériences que nous avons rejetées, parce qu’elle étaient trop douloureuses. Notre structure du moi est constituée d’une légion de petits programmes qui prennent naissance à partir d’expériences incomplètes. Ces empreintes de mémoire ne sont pas seulement stockées dans le cerveau, mais aussi dans les systèmes énergétiques du corps, à travers le système nerveux, les fascias et les nombreux réseaux de nadis, les méridiens. Ces programmes ont besoin d’énergie pour fonctionner. Cette énergie, piégée alors dans l’inconscient, n’est plus disponibles pour les nouveaux programmes. Pour nous libérer de ces programmes, la danse fonctionnelle nous amène vers des sensations plus subtiles, une conscience de l’énergie en nous, sans réagir à toute pensée ou émotion qui se manifeste.

  • Les techniques de danse fonctionnelle sont comme toutes les techniques, des schémas conditionnés dans le mental, la pratique elle-même de la danse fonctionnelle ne peut mener au-delà du mental. Pour ne pas rester dans un schéma, un état répétitif, il faut se tenir faiblement à la technique afin de permettre à l’énergie intérieure de circuler librement. Etre absorbé par l’énergie intérieure, c’est abandonner de fait une action conditionnée.

  • En abandonnant les préférences de la structure de l’ego, nous allons au delà du confort et de l’inconfort. Si en dansant, nous nous tournons vers notre douleur, vers les noeuds ressentis dans notre corps qui se met en mouvement. Si en dansant, nous prenons conscience des impossibilités ou possibilités restreintes, contraintes de bouger, nous nous libérons de ces noeuds en les expérimentant pleinement. La musique active nos émotions qui sont des sentiments liés à des pensées. Des réactions à des expériences incomplètes. Nous laissons tomber la composante pensée et restons avec le ressenti brut, la sensation brute, sans réagir en se consumant en elle.

    La voie de libération ne consiste pas à se sentir mieux, mais à améliorer sa manière de ressentir.

  • La musique est le langage fondamental pour communiquer les émotions et significations. Incarner la musique par la danse, c’est libérer le souffle d’une mémoire gardée dans notre corps, exprimer notre ressenti profond, qu’il s’agisse d’une émotion, d’un sentiment ou d’une sensation. Incarner la musique par la danse, c’est avancer un leu plus vers sa propre incarnation.

    Moins l’esprit contrôle ou interfère dans notre expérience, plus nous faisons l’expérience de la réalité telle qu’elle est réellement. La musique nous désengage du mental et de ses préférences, notre mental ralentit et devient plus calme, immobile. Ce processus de redirection est directement expérimentée par le corps. Réaliser à travers la danse ce que nous sommes pleinement, ce que nous avons toujours été mais qui a été obscurci par l’enchevêtrement de la conscience et de la pensée.

  • La posture, la prise de conscience de la verticalité dans l’espace est la première étape pour ressentir son positionnement physiologique et en conséquence psychologique. Etre ancré dans le sol sur chaque pas pour définir l’espace dans lequel nous évoluons et l’espace autour de nous. L’immobilité, c’est identifier un corps au dessus de ses pieds prêt à explorer l’espace. Le mouvement, c’est rester au dessus de ses pieds ancré au sol quelque soit l’espace dans lequel on évolue.

  • Nous dansons en expérimentant la physique newtonienne. Le corps est physique et il évolue dans un espace fini et un temps linéaire. Cette physique nous apprend à utiliser les 4 forces que le danseur devra maîtriser pour sentir l’équilibre et aller vers plus de liberté. Ces 4 forces sont la gravité, l’inertie, les forces centrifuges, centripètes. La danse quantique propose d’aller au delà de notre corps, au delà de notre réalité tridimensionnelle. Dans cette dimension quantique, les possibilités sont infinis car les règles de la physique newtonienne ne peuvent s’y appliquer. Ce champ quantique appelé aussi champ unifié est composé d’information et d’énergie. Quand le corps est apaisé, que l’ensemble des informations peuvent circuler librement, quand le corps est unifié, nous existons non plus sous la forme de sens mais sous la forme de conscience qui à la fois observe et communique avec une conscience plus vaste parfaitement organisée.

Pour s’ouvrir à d’autres dimensions …

1- Transcender le corps.

Une fois que nous comprenons notre corps avec nos sens, le plan de la conscience est notre seul moyen de faire l’expérience du champ quantique dans la danse, c’est à dire de dépasser l’expérience des sens pour s’élever à un niveau informationnel et énergétique. Vous imaginez alors que vous dansez mais vous n’avez plus de sens, plus d’espace, plus de matière autour de vous. Vous dansez sur le plan de la conscience.

Lorsqu’il n’y plus d’action de danser, de réaction consciente ou non consciente, lorsque le mental et le corps ont déjà lâché, abandonné, il existe alors une tranquillité de vie au delà de la danse. La conscience s’ouvre au présent car toute présence physique se dissout. Notre existence ne tient alors que par la conscience.

2- La danse: Un univers multi-dimensionel.

Dans ce champ d’intelligence et de conscience, l’espace est infini et le temps est multiple. L’espace pour un danseur, c’est d’abord la conscience du volume occupé par l’espace d’une partie ou l’entièreté de son corps dans l’espace. C’est prendre conscience de l’espace de la pièce dans laquelle il évolue et de l’espace entourant le volume de cette pièce. La conscience de ces espaces rend le temps non linéaire. Il n’y a plus d’avant, n’y d’après, il devient un. Nous dépassons le plan sensoriel habituel et c’est une très bonne chose car nous savons que notre cerveau communique avec notre corps à travers les émotions et sensations. Cette cohérence est cherché en permanence dans une sorte de mouvement automatique d’homéostasie. Prendre conscience du sensoriel, c’est prendre conscience des automatismes.

Objectif d’une séance.

Le but est d’aider à cultiver deux facultés spécifiques. Ses facultés sont: Une concentration dans ce que le corps à a faire de la façon la plus précise possible et d’observer en même temps ce qu’il peut manifester sans réaction ou intention de notre part. La conséquence de cela est l’expérience directe de notre énergie intérieure.

Déroulement d’une séance.

Etre présent sans porter attention aux pensées qui arrivent, permettre à notre énergie d’être libérée au lieu d’être piégée dans d’anciens schémas. Pour commencer, il est donné la consigne suivante: « Dansez simplement et calmement. »

Sur la musique, se concentrer en un point en particulier. Par exemple, un point du corps, une liaison dans le corps, une liaison entre deux points même éloignés etc.

Observer les conséquences de l’activation de ce point particulier sans réaction. Cette partie se fera le plus possible dans le silence des mots et dans le rythme de la musique.

Se poser les questions suivantes et laisser venir les réponses ou non. Le mouvement est-il ressenti de façon plus naturel, le corps à certains endroits est-il plus confortable ? L’énergie libérée des noeuds physiologiques est-elle ressentie, à quelles endroits en particulier ? Existe t-il une sensation plus globale qui apparaît comme nouvelle ? La pensée a t-elle évoluée ? Le mental est-il calme alors que le mouvement de danse s’accélère ? Quelles sont les relations observées entre l’activité physiologique et l’apaisement du mental ?

Faire circuler l’information en abandonnant toute activité égoïque pour devenir ce qui se manifeste en dansant mais aussi faire circuler l’information entre le thérapeute et le danseur c’est à dire une information, une fréquence vibratoire qui prend forme dans le corps d’une autre personne.

Conclusion.

Le corps sait naturellement faire ce qui lui est le plus respectueux.

Prendre le temps de la conscience du mouvement et de l’équilibre d’un corps qui sait déjà tout faire, réactiver nos cellules endormies, reprendre possession de son corps, l’habiter un peu plus pour mieux y vivre et exprimer une danse libre et naturelle.

La danse fonctionnelle, par l’expérience de l’observation subtile du corps, affine notre sensibilité au microcosme et au macrocosme, nous ancre vers plus de sensation, d’énergie et de plaisir et nous élève vers le désir d’union de l’âme.

Danser, c’est l’expérience du chemin, un chemin vers soi car nous sommes déjà ce que nous cherchons.